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Fécher | St Corneille

L'église actuelle et quelques aspects de la vie paroissiale

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Par rapport à la précédente, l’implantation de l’église actuelle est un peu décalée vers le sud et vers l’est. La première pierre a été posée le 8 juin 1913. Ont frappé sur cette pierre Monsieur le doyen Arthur Galand, Monsieur le curé Bernard Kept, et Marie Lecoquay, fille de Gustave Leco-quay, généreux donateur. (Réf. : Mademoiselle Marie, Edmond Willems, 1939, p.44.)  A l’époque, le bourgmestre de Soumagne est Jean Frusch, en fonction de août 1904 à décembre 1919, avec des inter-ruptions assurées par les échevins Louis Charlier et Jean-Denis Delhaye; c'est le dernier bourgmestre catholique de Soumagne. Les deux « premières pierres », posées en 1852 à la construction de la première église, sont reprises sur le mur sud, au niveau du transept ; elles sont visibles près de la sacristie.

 

 Certains mobiliers de la première église sont transférés : le maître-autel couronné de magnifiques dentelles de bois sculpté (hélas disparues vers 1965), les autels latéraux dédiés à la Vierge Marie et au Sacré-Cœur, les grandes statues en bordure du chœur, le banc de communion et la chaire de vérité (eux aussi disparus en même temps). Deux rangs de quatre stalles ont trouvé place au bout des nefs latérales et délimitent les chapelles de Saint-Jean-Baptiste, pour les baptêmes, et de Notre-Dame, pour Mademoiselle Marie Lecoquay. Au centre du maître-autel, des statues ont été remplacées par des retables peints qui figurent des scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament ; ces retables étaient déployés aux grandes fêtes. La statue de Saint-Corneille vient probablement de la première église puisque celle-ci lui était dédiée ; une relique l’accompagne.

           L’abbé Schifflers, installé le 16 septembre 1918 à Fécher, était très soucieux de la décoration et de l’embellissement de l’église, notamment lors des fêtes avec le chœur ornementé d’oriflammes et d’une multitude de fleurs. Pour ce travail, il recevait une aide remarquable de Mademoiselle Marie Lecoquay, exceptionnelle de dévouement. Pourtant, l’abbé Schifflers l’avait découragée d’entrer dans un ordre religieux. Les orgues étaient en place, car Marie Lecoquay en jouait après le départ de Monsieur Noël. (Réf. :Mademoiselle Marie, id ., pp.54 et 63.)  Il est décédé le 2 mars 1934 à la clinique de Bois-de-Breux, des suites d’un accident vasculaire cérébral, et il a été inhumé à Henri-Chapelle.

           Son successeur a été l’abbé Jean Willems ; dans bien des domaines, il a pu compter sur la collaboration de Marie Lecoquay pendant 4 ans, jusqu’au décès tragique de celle-ci en 1938. Il a
conservé et amplifié le souci du décorum lors des fêtes : élévation d’une grande couronne au centre de l’église, à quelque huit mètres de hauteur, d’où descendaient des rubans rouges, oriflammes devant les piliers de la nef, etc. La grand-messe du dimanche à 10 h.30 bénéficiait des mélodies jouées à l’orgue du jub, puis à l’harmonium, par Monsieur Edouard Gérard (1889-1977); ce fut la désolation quand en raison de son âge, il décida d’arrêter ce service à la paroisse. A Noël, toute une mise en scène de la Nativité occupait la chapelle de droite, à l’entrée de l’église.

           C’est probablement avant la deuxième guerre mondiale que les paroissiens ont voulu commémorer le souvenir de Mademoiselle Marie par une chapelle à Notre-Dame de Lourdes, car elle avait tant œuvré pour la paroisse. Deux peintures murales la représentent en prière et jouant de l’harmonium pour une chorale féminine. Un vitrail central montre la devise de la Belgique « L’union fait la force. », avec un soldat protégé par Monseigneur Martin-Hubert Rutten, évêque de Liège ; c’est lui qui avait donné le sacrement  de  confirmation à Marie Lecoquay en 1912. Le double vitrail de droite figure, d’une part les parents Lecoquay priant Notre-Dame de Lourdes en 1900, dans l’attente d’une grossesse après 7 ans de mariage, et d’autre part, Marie Lecoquay avec son père, avec sa mère alitée (elle a été malade quatre ans avant son décès en 1918), une jeune paroissienne non identifiée, et dans le fond du tableau, le curé Jean Willems et le vicaire Louis Danze, voisin de Marie Lecoquay à Micheroux-Gare.

           La procession de la fête, le dernier dimanche de juin à Fécher, était grandiose : les différentes confréries défilaient derrière leur bannière, notamment celle du Sacré-Coeur, les mineurs en costume de travail suivaient celle de Saint-Léonard, les communiantes remettaient leur robe blanche portée le premier dimanche de mai, les garçons revêtaient une tenue de « gardes suisses » ou de « pages », qui portaient une statue de la vierge, des acolytes en nombre, dirigés par Martin Mertens, précédaient le dais et le célébrant avec l’ostensoir. Sur le trajet, différents paroissiens préparaient un petit autel sur leur devanture, pour une halte de prières. L’avant-dernière halte était souvent réservée à la paire du charbonnage du Bois-de-Micheroux ; la dernière était toujours à Patria avec une bénédiction solennelle. Un tir de campes dans une prairie voisine, saluait le retour à l’église des processionnaires.

           Vers 1955, l’abbé Willems a demandé à Monsieur Charles Kohl, jeune électricien dans la rue Louis Pasteur, d’installer dans le clocher, un carillon qui sonnerait tous les quarts d’heure, outre l’Angélus à midi et le glas lors des funérailles. Au début, les voisins, même éloignés, n’ont pas apprécié ce qui venait troubler leur calme champêtre ; mais cette opposition s’est apaisée et le carillon est toujours là, près de soixante ans plus tard.

           Quand arrive l’abbé Joseph Péturkenne en 1962, Vatican II (1962-1965) instaure pour les offices,  l’orientation du célébrant vers les paroissiens. Provisoirement, un autel en bois est installé au centre du chœur et il sera utile pendant une bonne dizaine d’années. L’abbé Péturkenne trouve un plus bel autel à Ensival ; il est en marbre noir, très lourd. Le transport à Fécher est fourni par Monsieur Rodolphe Biémar, marchand de bois. Le démontage et la mise en place sont assurés par quelques paroissiens : Henri Garray, Joseph Bissot, Gaston Gillard, Willy Hervers, Guy Lempereur, Henri Lucas, Albert Melin, Jacques Mossoux et Joseph Royen. (Réf. : L’Appel des Cloches, 4 septembre 1977.)  L’abbé Péturkenne était salésien ; il a introduit dans l’église, une statue de Don Giovanni Bosco, fondateur de cet ordre religieux. Il est décédé inopinément dans son presbytère le 24 novembre 1982 ; il n’est pas inhumé au cimetière des salésiens à Farnières, près de Grand-Halleux, mais au cimetière de Fécher.

           C’est sous son pastorat que d’importantes restaurations ont eu lieu en 1977-1978, par l’entreprise Liégeois Frères, de Battice. Le financement des travaux a été possible avec les aides de l’Administration Communale de Soumagne (le bourgmestre est Monsieur Marcel Michels), le Ministère des Travaux Publics, l’Evêché de Liège (l’évêque est Monseigneur Guillaume van Zuylen) et les paroissiens.

           L’année 2012 voit le remplacement du chauffage de l’église par des radiateurs  à eau chauffée par une chaudière alimentée de fuel ; l’installation avait plus de cinquante ans. Après réflexions, le choix s’est porté sur une chaudière à gaz (car le gaz passe à proximité dans la rue) et sur l’air chaud pulsé.

Rédigé par Gilbert Andernack, septembre 2012.

 

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